Contre vents et poussière!

Strasbourg Heidelberg · dimanche 07 juin 2015

à vélo

  • #Vent
  • #poussière
  • #km

Quelle tristesse de quitter Strasbourg, ville si magnifique où je me suis tant baladé, où j'ai dansé et où j'ai été merveilleusement accueilli. C'est un peu le coeur lourd que je prends la direction du pont de l'Europe, qui marquera mon deuxième passe de frontière. Même le ciel n'y est pas, il fait gris et le vent souffle par bourrasques. A croire que les éléments ont décidé de refléter ce que je ressens.

Très vite, je me retrouve face à face avec un vieil ami. A croire que c'est une histoire qui va durer. Le Rhin, avec sa vitesse actuelle, semble vouloir faire la course avec moi. Je décide donc de le suivre, une nouvelle fois. Mais là, il mise tout et jète dans la bataille son puissant allié, le vent! Le sort du combat semble inéluctable, comme à chaque fois. Mais je prends mon courage et me lance. Ces lignes droites le long du fleuve sont un premier test. Ouf, je tiens, reste à savoir pour combien de temps. Les kils filent, et je me retrouve déjà aux alentours de Rastatt, quelques 35km plus loin. La bataille fait rage, mais nul ne veut lâcher prise! Je profite d'un moment de répit de mon ennemi pour moi-même refaire le plein et constater les dégâts. Le vélo est complètement poussiéreux, ces pistes le long du Rhin sont entièrement recouvertes de graviers et de sable.. L'ennemi veut sans doute me rajouter du lest afin de ralentir ma progression. Un aveux de faiblesse? Serai-je en train de prendre le dessus?

Tout à coup, c'est le changement, je vire à droite et quitte le Rhin. Je me retrouve dans les terres, à zigzaguer entre les cultures et les fraises. Le vent est ainsi moins présent, ouf! Je recommence à respirer!

Je lutte et je lutte sans merci pour finalement enfin arriver dans les environs de Karlsruhe. Il n'est que 15h! Un choix va devoir se faire. Soit j'abdique et je reste en ville ou je trouve un camping, soit je rassemble mes dernières forces et continue le duel.

Je continue!

Sortir de Karlsruhe est un vrai combat en soi. Ces routes par milliers entrecoupés de rails des lignes de trams sont un vrai labyrinthe. Je décide de prendre la direction de Heidelberg, quitte à s'arrêter avant si je n'y arrive plus. Le ciel se calme et le vent aussi, aurai-je gagné? Je ne vends pas encore la peau du nounours, restons prudent!

La route est belle, je passe de village en village. Très peu de monde sur les routes, rouler le dimanche est quand même déprimant.. Je ne fais que peu de halte, et juste pour boire. Le paysage est si similaire à tout ce que j'ai déjà vu que je ne prends quasiment pas le temps de faire quelques clichés.

19h, j'arrive Heidelberg, à mon grand étonnement! De bleu j'ai carburé aujourd'hui! Il faudrait que je fasse plus souvent des break en Alsace. Trop fatigué pour camper, je recherche une auberge de jeunesse pour passer la nuit. Juste à côté du zoo, parfait!

Passez une excellente nuit, j'espère que l'orage est passé!


Le trajet de cette étape

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