Entre rocs, vallées et vent!

Risøyhamm Andenes · mardi 14 juillet 2015

à vélo

  • #vent
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Quelle nuit éprouvante! Ayant oublié mes caches-yeux, ce fût fatal! Réveillé en sursaut par un bruit, je constate avec grise mine qu'il n'est qu'une heure du matin.. Dehors il fait clair comme s'il était 13h. Chouette, encore une nuit raccourcie. Alala je ne m'y ferais jamais à cette lueur constante. Le cycle de sommeil est complètement chamboulé. Il faut le vivre je penses pour vraiment s'en rendre compte.

De plus, le petit frigo de mon bungalow a décidé de mettre à jour sa température toutes les heures. Du coup, une dizaine de minutes de vrombissement me sont gratuitement et gracieusement offert. Comme si une personne ronflait de manière constante durant une durée déterminée. Vive les nuits norvégienne!

Mais que c'est agréable ces petites cabanes, sorte de petit bungalow que l'on trouve dans quasiment chaque camping. Pour un prix qui est relativement correct je trouve. Entre 300 et 500 couronnes norvégienne. Après une bonne journée de vélo, c'est vraiment agréable de pouvoir s'étendre dans un bon lit bien douillet!

Il est maintenant 9h30 et je me prépare un petit café et ensuite ce sera parti pour la dernière ligne droite sur l'archipel des Lofoten. Archipel qui m'a tant offert, tant de rencontres et de météo favorable. Ce sera aussi une destination qui s'inscrira sur ma liste des endroits à revisiter.

Oh aussi, je me suis fais chopper par un ou plusieurs moustiques.. Pfiou de véritables affamés ici! C'est la première fois que j'ai dû sortir l'anti-moustique. Impressionnant tu t'arrête deux minutes pour boire un peu et ils sont déjà à tes trousses! Il y en a pas des milliers pour le moment comme on a pu m'en parler, mais je redoute cet instant maintenant.

Tout de suite, la cadence de la journée m'est donnée par ce cher ami qui ne s'en lasse pas de me suivre: le vent!

Je crois qu'il ne pouvait pas me laisser quitter l'archipel sans un au-revoir digne de ce nom. Une nouvelle bataille s'engage! Durant toute la journée je vais avoir le vent de face. Et pas une petite brise. De vraies bourrasques qui font valser mon vélo de gauche à droite. Heureusement que la route n'est pas trop fréquentée en voitures.

Du coup, ça travaille dans ma tête. Mes pensées sont focalisées sur "avancer, avancer et avancer". Des pauses ici et là me donnent un peu de répis, la nature autour de moi deviens moins fournie en arbres. Le signe que je commence à être de plus en plus au nord. Les montagnes aussi commencent à s'effacer un peu, laissant place aux collines plus modelées, plus nivelées. Quelques pics résistent et même un sommet au milieu de l'eau qui ressemble curieusement à une montagne que nous connaissons bien!

C'est rude aujourd'hui. Cette lutte constante contre le vent me frappe de plein fouet. Horrible. Mais je dois continuer, toujours avancer. Si on s'arrête trop longtemps, alors ce sera d'autant plus difficile de se remettre en route. Pfiou jamais vu un vent pareil. Sans pitié jusqu'au bout, j'arrive quand même à Andenes, petite ville à la pointe de l'archipel. Ouf! Ce soir, avec le vent qu'il y a, pas question de tenter la tente. Je me trouve une sympathique chambre et me demande si je vais pouvoir assister au soleil de minuit ce soir.Pas de chance, peu après m'être installé, voilà les nuages qui reviennent au galop! Décidément, ce n'est pas encore mon heure. Patience patience, j'ai jusqu'au 29 juillet je crois. Croisons les doigts encore!

Belle nuit à tous!


Le trajet de cette étape

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